Simple et facile : regarder au loin en haut, lire en bas. Pendant plus de deux siècles, ce système a permis d’observer le monde et de l’appréhender dans toute sa complexité. Les verres bifocaux sont encore aujourd’hui une solution élégante et, malgré les progrès technologiques, ils font toujours partie de notre catalogue. La “petite fenêtre” est une ouverture sur le monde. C’est une zone de concentration calme et stable et bien plus qu’un plan B lorsqu’il s’agit de souhaits et d’exigences particulières. Avec le CYBERBIFO, nous faisons entrer cette simplicité dans le 21ᵉ siècle.
Origine
Les verres bifocaux, tels que nous les connaissons aujourd’hui, ont fait sensation au 19ᵉ siècle. Au 20ᵉ siècle, ils étaient la solution standard pour les presbytes et se déclinaient en d’innombrables formes, tailles et modèles. L’origine des verres bifocaux remonte au 18ᵉ siècle, lorsque Benjamin Franklin a divisé en deux un verre pour la vision de loin et un verre pour la vision de près et les a assemblés pour former un “verre Franklin”.
Dans le sillage de l’industrialisation, la recherche optique a connu son apogée. Les développeurs ont trouvé le moyen de fusionner un segment de proximité à des indices de réfraction plus élevés. Ils ont découvert qu’il était possible d’obtenir une image sans saut d’image avec les segments C et ont trouvé, plus tard, le moyen de mouler des segments de proximité décalés sur la surface extérieure des verres organiques et d’intégrer des distances intermédiaires.
Les premiers verres progressifs sont apparus au milieu des années 1950. Avant qu’ils ne deviennent la norme, il était impossible de négliger les diverses spécificités, parfois audacieuses, des verres bifocaux.
Au fil du temps
Si l’on essayait aujourd’hui un verre progressif des années 1950, il nous donnerait probablement rapidement la nausée. Les verres de la première génération sont à des kilomètres des produits actuels.
Ce n’est que dans les années 2000 que les choses ont vraiment changé de manière durable. Dès 2003, nous avons été l’un des premiers fabricants en Suisse à présenter un verre Freeform. Nous étions alors convaincus que c’était le chemin à suivre pour l’avenir du verre progressif.
À l’époque déjà, les verres progressifs étaient la solution d’entrée de gamme la plus courante et la plus répandue. Les verres bifocaux n’étaient alors plus recommandés que pour les porteurs qui avaient l’habitude des “verres à double foyer”. C’est donc face à ce changement que la demande de verres bifocaux n’a cessé de diminuer. Elle n’a toutefois jamais franchi le seuil des 1%, ce qui signifie qu’aujourd’hui encore, sur 100 commandes de verres multifocaux, nous fabriquons 1 paire de verres bifocaux. Même si le nombre de pièces augmente à nouveau légèrement, il ne reste aujourd’hui qu’un assortiment réduit de verres bifocaux, et donc une fraction du choix qu’il y avait il y a 50 ans.
La nouvelle légende
Même si les verres bifocaux ont été évincés du courant dominant par des solutions visuelles plus modernes, ils sont loin d’être obsolètes dans la pratique optométrique moderne. Il est parfois trop important d’avoir un champ de vision large et sans interférence, de loin comme de près. Tout comme il est parfois agréable de pouvoir se concentrer d’autant mieux sur son activité avec une structure de verre très simple.
Après plus de 20 ans d’engagement dans la technologie Freeform, il était clair pour nous que nous allions tout mettre en œuvre pour développer un verre bifocal moderne. Et c’est ainsi qu’une idée est devenue un produit et que notre CYBERBIFO fascine autant les professionnels que les porteurs.
Un segment rond de diamètre 28 ou 45 mm au choix est usiné et poli sur la face arrière du verre en même temps que la correction. La transition entre la partie pour la vision de loin et la partie pour celle de près fait à peine 2 mm de large et n’a pas de bord visible. Le grand segment sans interférence est ainsi pratiquement invisible et très facile à nettoyer.
Fidèle à l’état d’esprit de ses origines, le CYBERBIFO est également disponible dans de nombreux matériaux. Parmi eux, les matériaux organiques dans tous les principaux indices de réfraction, le filtre anti-lumières bleues BALANCE et les Transitions™ Signature®.
Bien entendu, les verres bifocaux conventionnels restent également dans notre catalogue. Le CYBERBIFO perpétue une longue tradition et se présente comme un verre important pour l’avenir.
Nos conseils pour la pratique
Nous livrons les verres de lunettes CYBERBIFO avec les gravures de centrage et les tampons habituels. Le centrage est ainsi plus facile qu’avec aucun autre verre bifocal. Nous recommandons de centrer les verres pleine pupille dans la direction de vision zéro (DP de loin). Nous recommandons également d’ajuster la hauteur en fonction de l’utilisation principale du verre.
Selon notre expérience, les porteurs de verres bifocaux de longue date ne devraient passer au CYBERBIFO que dans des cas exceptionnels car la zone de transition autour du segment peut être irritante en cas de démarche hésitante. En revanche, ce design est très populaire et convient aux enfants.
Si un verre progressif ne peut être adapté avec succès, il vaut la peine de proposer cette solution. La recherche de distances ainsi que les aberrations latérales sont supprimées. La transition est perceptible au début, mais les porteurs s’y habituent en général rapidement et apprécient la délimitation plus claire entre la zone pour la vision de loin et la zone de lecture.
Le segment géant de 45 mm de diamètre du CYBERBIFO Max est une solution particulièrement efficace pour les postes de travail larges.
Peut-être plus moderne que jamais
Le CYBERBIFO Max est un verre extrêmement confortable, spécialement conçu pour les postes de travail modernes avec de grandes surfaces d’écrans. Vous pouvez placer la correction pour la distance intermédiaire dans la partie supérieure du verre et adapter l’addition en conséquence. Pour les personnes qui passent de nombreuses heures à lire, que ce soit pour leur travail ou par passion, le CYBERBIFO est sans aucun doute une meilleure solution que les verres de proximité classiques.
Il peut également être utilisé comme solution visuelle pour les artisans, les graphistes, les architectes ou les créateurs de musique, permettant ainsi de réaliser des lunettes élégantes, contemporaines et esthétiques. Les limites sont celles de l’imagination : les plus courageux montent même ces verres la tête en bas pour des utilisations particulières.
L’idée est peut-être ancienne, mais l’utilité est certainement plus pertinente que jamais. Interprétée de manière moderne, la “petite fenêtre sur le monde” ouvre de nombreuses portes. Pour nous, c’est un coup cœur.
